Il existe des litiges de toutes sortes entre entrepreneurs, notamment sur la propriété industrielle. Des solutions sont à la portée de tous afin d’éviter un recours en justice. Les frais d’une procédure peuvent être exorbitants. Autant réduire ce budget et utiliser l’argent à meilleur escient.
Deux disquaires parisiens - qui se reconnaîtront - se sont retrouvés dans une situation conflictuelle sur un concept commercial. Une plainte à été déposée au
commissariat. Elle fait suite à l’agression d’un collaborateur de l’un des deux commerçants lors d'une distribution de flyers dans la rue du concurrent. Un vendeur « bip » accuse « bip » de
plagier ses démarches : s’il fait des promotions pour la mise en valeur de produits Lady Gaga et Michael Jackson, le second disquaire « laissera tomber » Madonna et Muse pour se consacrer
également aux deux premiers artistes. L'un accuse l'autre de faire fabriquer et de vendre des collectors pirates. Le plus absurde est que leurs boutiques se trouvent dans deux quartiers de Paris
bien distincts, à près de 5 km l'une de l'autre. Hélas pour les disquaires, un conflit à ce niveau semble inévitable. Les deux protagonistes pourraient étudier des
solutions pacifiques. Si après cette altercation en public cela paraît extrêmement compromis, il n'est jamais trop tard.
La charte de relations professionnelles
Une charte de relations professionnelles peut être rédigée pour tous les litiges de nature commerciale. Destinée aux grandes entreprises qu'aux plus petites. Elle existe officiellement dans certains corps de métiers. Comme ce n’est pas le cas pour nos disquaires, elle devra être écrite et signée par les deux protagonistes puis validée par un médiateur. La charte peut être établie entièrement par le médiateur. Elle se compose généralement d’une dizaine d’engagements dans une logique de responsabilités spécifiques. L’objectif est de « pacifier » les rapports et éviter les sources de conflit.
La médiation
La charte et la médiation vont généralement de pair. Et les résultats interpellent : « 8 médiations sur 10 aboutissent à un accord entre les parties. » Les litiges résolus de l’impayé au désengagement brutal du donneur d'ordres et, les grands classiques, le non-respect de la propriété intellectuelle ainsi que le plagiat entre concurrents. La liste bien loin d'être exhaustive. Ce dispositif est d'autant plus intéressant, qu’en cette période de crise, il peut apporter une solution à des entreprises n'osant pas porter l'affaire devant les tribunaux. En effet, la crainte des coûts engendrés, de la longueur administrative et surtout du résultat aléatoire peut freiner les ardeurs.
En conclusion, favoriser le bon sens et la discussion plutôt que la voie judiciaire permet de s’éviter de nombreux déboires. Il faut prendre du recul par rapport à « l’affectif », se montrer calme et ferme en même temps, tout en proposant des solutions ; en cas de litige c'est important. La colère est mauvaise conseillère et la guerre imprévisible.
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